Ton nez reste ton nez
même mutilé.
Ton nez reste ton nez
même mutilé.
Depuis que suis je gardien
je vogue dans les nuits du commencement
l’eau de ma vieillesse.
le fleuve coule dans le bateau.
La vague qui devient le navire.
mes pieds sont voués au sable
et leur rythme à la misère
marche après marche
mon temps se réveille ici dans ma main.
Le piroguier ressemble
au fleuve.
La pirogue peut-elle
voguer sur la dune.
depuis la naissance du jour
mon esprit vogue
le jour par rose du matin.
l’esprit voyage dans la lune.
Comme le vent ressemble
au voyageur.