Une ombre tire l’horizon
dans une cuvette
Et l’ivresse de toutes les nuits
La solitude perce le tympan
Le coeur marche en reculons
Comme la marche du siècle dernier.
Une ombre tire l’horizon
dans une cuvette
Et l’ivresse de toutes les nuits
La solitude perce le tympan
Le coeur marche en reculons
Comme la marche du siècle dernier.
Tous les appels au secours
Finissent dans le néant.
Tous les nuages ne rapportent pas la pluie.
Que devient le désir des hommes
debout comme des sentinelles
A côté de leur misère
Et la réflexion adossée à la montagne
Comme des racines brûlées.
La nuit reste sombre malgré
Ton regard brillant.
La langue reste nue mais elle
a de quoi se couvrir.
Que deviennent les paroles d’hier
Les mots magique du discours
La pointe des cris du verbe
Le regard triomphant
Des bergers debout tous sur le même pieds.
Il essaye de cacher la lune
par son doigt.
Plus nu qu’une montagne .
La brousse brûle
Fané ses vents par l’onde du haut
Toutes les lumières farouchement projetée
Que vivent les buissons
a chacun son vertige.