A la marmite on n’a pas à
Apprendre à combien chauffe le foyer.
A la marmite on n’a pas à
Apprendre à combien chauffe le foyer.
La neige n’a pas besoin de pinceau
Pour être peinte en blanc.
De la grotte à la cité il n’y a qu’un pas
Mais combien d’abîmes et de gâchis à franchir
Nous sommes soumis aux saisons
Elle à la patience du temps où nous sommes observateurs et acteurs
Au coeur du récit elle a protégé préservé une trace capitale
de toutes les patiences porteuses de douleurs de pleurs
Brassant la poussière et les chants des cigales des nuits
Blanches et des lunes pleines.
Le vert de la nature n’a pas besoin du
Grand arbre pour la peindre en vert.
Le caillou n’a pas besoin de la montagne
Pour se sentir pierre.
Résonne en nous le désert les plaines musicales
En nous l’insatiable ondulation concert des astres
Toute chose parle sa langue natale
Tout erg confie ses syllabes à ses habitants
Vibrent la cigale et la guêpe maçonne et siffle le vent
Transparaît alors le silence là tout vide s’étale
Dieu t’accueille dans son mystère.
La dune n’a pas besoin d’une plage
Pour être du sable.
Le désert n’a pas besoin de jouer
Des coudes pour avoir de la place.
Là-bas la terre affirme
Sa présence laborieuse et utile
Tantôt sûre tantôt nourricière
Selon la saison
L’homme reconnaissant parfois comblé
Se gardant de la maudire sachant qu’une tempête
Ou un tremblement de terre peut rendre jaloux son amour.
La solitude n’a pas besoin de calme
Pour être seule.