Je devrais peut-être
coudre les nuages et boire l’eau de mes yeux
pour cueillir une brasse de vent
dans la coupe de ma mémoire.
Je devrais peut-être
coudre les nuages et boire l’eau de mes yeux
pour cueillir une brasse de vent
dans la coupe de ma mémoire.
l’univers en est la face
l’horizon sa porte
sa terre le champs des étoiles
et la lune sa chef par la serrure
du temps.
La mort me conduisit vers sa demeure
et m’abreuva de son élixir
la ténébreuse fut notre seul logis
je vois l’abîme vêtir les cils de l’horizon
comme d’un voile de peur dans la nuit close.
Ma nuit saigne et se déchire
entre ce que je vois
et ce que je crois.
Je chante et m’intronise le vent
camarade des chemins impossibles
aux descentes des horizons
les voles de mon âme flottent la rosée.
hier mon plaisir diffère
d’un souvenir errant
et la grandeur du ciel reste toujours
la même par les tresses indolentes de mes rêves
le bras de ma mémoire au coude de ma nuit.
Je sais que la soif diffère
de l’humidité de la forêt
le sable du désert dans mes yeux
court ma douleur et la peine dans mes jambes
à côté d’une source errante.
pour quelle raison la nuit
me voile l’horizon
une étoile au loin m’appelle
le désire de mon voyage
dans l’ombre de ma mémoire.
j’écris les lignes de la vie
par l’encre de mes larmes
sur le parchemin de ma mémoire
par le calame du temps
sous la torche de l’étoile
une lettre au vent.
Voici la plaine
je regarde sa largeur je chante son silence
chante avec moi o dune
les herbes folles un jour comme le vent
roulent le sable grain par grain
comme les paillettes des étoiles dans mon coeur.