ⴰⴷⵉ

La mort me conduisit vers sa demeure

et m’abreuva de son élixir

la ténébreuse fut notre seul logis

je vois l’abîme vêtir les cils de l’horizon

comme d’un voile de peur dans la nuit close.

ⴰⴵⵏⵏ

hier mon plaisir diffère

d’un souvenir errant

et la grandeur du ciel reste toujours

la même par les tresses indolentes de mes rêves

le bras de ma mémoire au coude de ma nuit.

ⵊⴷ

Je sais que la soif diffère

de l’humidité de la forêt

le sable du désert dans mes yeux

court ma douleur et la peine dans mes jambes

à côté d’une source errante.

ⵜⵏⵏⵎⵙⵉ

Voici la plaine

je regarde sa largeur je chante son silence

chante avec moi o dune

les herbes folles un jour comme le vent

roulent le sable grain par grain

comme les paillettes des étoiles dans mon coeur.