Comme la girafe
qui se moque
de la trompe de l’éléphant.
Comme la girafe
qui se moque
de la trompe de l’éléphant.
comme l’eunuque
qui se moque
du pénis de son maître.
Chacun à l’esprit une vengeance
mais contre le manque de pluie
le manque d’herbages
le manque de l’eau douce
Le manque de perspectives d’avenir.
Comme le lézard
qui se glorifie de la hauteur
du chameau.
Comme la gerboise
qui se glorifie
du pénis de l’éléphant .
Le temps passe et les hommes
ne changent pas
ils prennent de la grandeur dans la folie
Le temps de la vie paisible est loin
loin de nos cités loin de nos repos.
Plus long que
la ligne de l’horizon
la misère.
Plus étroit
que l’ombre d’une lance.
La bataille des mots fait rage
Chaque mot un sabre chaque pensée
une flèche tirée a bout portant
Les esprits se chauffent
Chacun revendique sa part de sang
les mains sont sales les coeurs noir.
Le grand large est d’abord
dans l’esprit.