Dirais-je mon lit
la nuit est mon prince
et mon chagrin mon drap
mon assassin.
Dirais-je mon lit
la nuit est mon prince
et mon chagrin mon drap
mon assassin.
Me sommant de rester
les voiles se lèvent
et disparaissent les étoiles
la robe de la nuit est gercée
des plies de mon coeur foulée
par la poussière de mes souvenirs.
Avec les déchirures mes plaies
j’ai noué le coeur de la Palestine
les vestiges de ma mémoire
vider la poitrine de ma mère
par l’amour d’une grenade qui
roule les rideau de ma ville.
Chaque étoile tient sa distance
dans son espace avec leurs rayons
j’ai noué des liens
et la lumière coud des maisons.
le courrier est arrivé ce matin
avec la tête du vent
dans la rue de résidence de la lune
au port fixe de la montagne.
le coeur du temps est affolé
par la nuit de mille retrouvailles
c’est pourquoi le rossignol ne chante plus
Ce matin le cèdre du Liban pleur Gaza.
le coeur du temps est ulcéré
dirais-je aux cris des bombes
ce matin les rivières de mes larmes
coulent la Palestine
pourquoi?
Je regarde le temps interprété
la vie afin qu’il se marie
avec l’histoire et les souvenirs
grand prophète de la nuit.
Depuis que suis je gardien
je vogue dans les nuits du commencement
l’eau de ma vieillesse.
mes pieds sont voués au sable
et leur rythme à la misère
marche après marche
mon temps se réveille ici dans ma main.