est déjà mort le buffle
don les cornes enrichissent
la plaine.
est déjà mort le buffle
don les cornes enrichissent
la plaine.
Avant de frapper
la mort tient l’homme
au bout d’une laisse.
La fièvre brûle les mots
et les phrases bouillonnent
les jours deviennent des nuits
la fièvre frappe les genoux et les reins
et oreilles bourdonnent la douleur.
chaque mort laisse
un vide.
La mort de l’homme
est tapie sous sa la langue.
Les bergers cherchent
les chèvres broutent
les chamelles boivent
les plaines dansent
la pluie manque.
Est déjà mort celui qui n’a
rien prévu pour demain.
Celui qui a peur de la mort
doit avoir peur de la vie.
Le brouillard tire ses voiles
la brouille creuse ses puits
tout est brouillon tout manque
de visibilité le sable coule
et s’enlise la paix et l’espoir
dieu assiste nos douleurs.