ⴰⵂⵏⵏⵓⵜ

Touffes d’herbe emportée

Au bout des talons en plein vitesse grande

montagne qui stop

Devant l’horizon s’ouvre l’espace

derrière haletant encore la course

Stupéfiant silence alors jaillit d’entre les brindilles

fendues le jour la fontaine de lumière.

ⴱⵓⴱⴱ

Le baobab

Fidèle à sa réputation d’être grand et fort la tête dans les pieds

Ne plus bouger d’un mètre jusqu’à la fin du temps

Oui fidèle à soi qu’à la promesse de faire de l’ombre

Accueillir tempêtes et orages par la couronne du vent

Accueillir la pluie et le soleil

Fouiller le temps et caresser la nuit

Endurer les heures comme le ravage de la vermine

Perdurer coûte que coûte alliance du ciel et de la pierre

Contre tout attentat humain

A la flamme au venin

Dévisager la lune fixer l’horizon

prêter le flanc aux coups de la vie

C’est ça être un baobab être paré jusqu’aux graines du coeur.

ⵏⵏⵣⵏⵜ

Ici la roseraie les dieux y ont caché leur secret

De nos veines nous avons tracé les chemins de roses

Puis nous avons chanté de la flûte à la lyre

Sous l’incroyable azur et même la cigale a approuvé.

ⵙⵆⵔⴰ

Là-bas au désert la terre affirme

Sa nature calme et brulante

Tantôt pure tantôt charnelle

Selon la saison

Là-bas l’homme prévoyant se garde

D’un pas de trop sachant que les esprits veillent les dieux

et les djins sont jaloux.