A nous survivants
Témoigneras-tu
Tes râles ont bu nos lamentations
Sans couleurs toi vieux tronc
Onduleux aux feuilles de nostalgie
Ecorce rugueuse où s’emmêlent creux et fourmis
Donneras-tu de l’ombre à qui viendront
Toi acacia soucieux
Là encore debout.
L’homme est prisonnier
De ses paroles.
Est libre la gazelle qui cueille
Les nouvelles pousses au désert.
Seule la lune reprend toutes les étoiles
Un seul chant libère tous les amours
Une seule beauté rompt le silence
L’aube à l’horizon
Nul patience n’est perdue nul espoir n’est vain.
C’est celui qui peut le plus punir
Qui peut le mieux pardonner.
Est libre la fleur qui fleurit
Au soleil et boit la rosée.
De la vie mortelle
Que pourrais -tu craindre
Toi humain ayant survécu à la nuit
A la déflagration du tonnerre
Chute première de la vie
Que pourrais-tu craindre
Hormis ton propre mystère.
Celui qui oublie sa faute
Grossit celle des autres.
La liberté est un sentiment
C’est aussi de donner à son âme la liberté de rêver.
