Meule au geste répété
Pilon mâle à moudre souvenir de matière mère
A l’ombre de l’arbre à palabres des berceuses résonnent
Le temps de jadis à pleurer le chant de la huppe.
Meule au geste répété
Pilon mâle à moudre souvenir de matière mère
A l’ombre de l’arbre à palabres des berceuses résonnent
Le temps de jadis à pleurer le chant de la huppe.
Pour être un bon menteur il faut une bonne mémoire.
Voici les décombres de la guerre
Les genoux de ma mère.
La cité orpheline Fille des parents pauvres
Mais reste toujours envieuse de grands parcs à jeux
Son horizon a toujours son chèche blanc de poussière
Ses nouveaux parents sont dans le déni et ne cherchent qu’à faire plus de
Bruit plus de maisons volées
Même les chèvres se demandent ce qui leur est tombé sur les cornes
Les chamelles au marché se disent pourquoi cette course effrénée
On ne prend plus le temps entre deux thés de respirer
Parce qu’une bombe va sauter
Un camion de forains va exploser
Et là-bas à Etembar un vieux nomade ne dort que debout
De peur qu’on lui prenne son pantalon
Même le taureau ne veut plus revenir au point d’eau et même Engamalie a soif
Ses eaux ont disparu de honte.
On dit que le jardin du paradis est promis
Aux dévots je dis que seul l’amour est souhaitable
Ne tiens pas aux faveurs de ce bas monde et renonce aux avoirs
Car le bruit de l’orage ne fait pas couler la rivière.
Parmi toutes les flèches qui manquent leur cible
Il y en une qui peut l’atteindre.
Voici le bleu de l’océan
Est-il le même que celui du ciel.
Oh! ami n’oublie jamais ceci que de ton âme tu seras séparé
Tu passeras derrière le voile de la nuit
Sois heureux tu ne sais pas derrière quel horizon dieu est caché
Bois l’instant demain un autre soleil naîtra.
Accepter la médisance est pire que d’être médisant.