Le liban
Le pays du cèdre l’espoir est permis
Le vert dans la prairie le rire et le sourire des enfants
Sauf pour l’autre Liban où le cèdre est déraciné
L’autre quartier où quatre générations cohabitent dans des maisons
sans fondations sans oxygène
Condamnation avec sursis sauf que la liberté est réduite à la cour du voisin
A la ruelle juste à zéro mètre de la chambre à coucher
Le parfum des jardins de roses est remplacé par l’odeur de l’ammoniaque de la sueur
de l’oncle Farid face au brasero où cuisent les pensées de la jeunesse qui laboure son âme
et son coeur déjà ensanglanté
Déjà morte avant le jour du baptême
Le rêve des vieux de retrouver une terre laissée il y a longtemps dans les plaines
De palestine un olivier en souvenir un palmier en vue
Au liban il y a deux poids deux mesure
Les libanais qui ont droit d’être humain et les autres qui n’ont pas droit de cité
Une prison à ciel ouvert.