La cité orpheline Fille des parents pauvres
Mais reste toujours envieuse de grands parcs à jeux
Son horizon a toujours son chèche blanc de poussière
Ses nouveaux parents sont dans le déni et ne cherchent qu’à faire plus de
Bruit plus de maisons volées
Même les chèvres se demandent ce qui leur est tombé sur les cornes
Les chamelles au marché se disent pourquoi cette course effrénée
On ne prend plus le temps entre deux thés de respirer
Parce qu’une bombe va sauter
Un camion de forains va exploser
Et là-bas à Etembar un vieux nomade ne dort que debout
De peur qu’on lui prenne son pantalon
Même le taureau ne veut plus revenir au point d’eau et même Engamalie a soif
Ses eaux ont disparu de honte.