La route migratoire
Dans le désert chose facile toujours poussé par l’ailleurs
Mais une nouvelle migration a vu le jour
Non plus par caravane ni par transhumance
Mais par train d’enfer des bolides buvant la poussière par gorgées de mille kilomètres
des enfants des femmes et jeunes hommes
Tous fronts tendus comme des arcs et genoux en position de guerre
En vue toutes les dorures de l’Italie de l’Espagne et le final la France
En oubliant les points intermédiaires
L’Algérie sans beaucoup de tolérance la Libye où marchands de rêves se la coulent douce
Et le Maroc où on fait l’autruche et avant le Sahara a fait ses victimes.